Affections de la thyroïde

La thyroïde est une glande située dans le cou qui a la capacité de faire basculer le corps lorsqu’elle fonctionne mal. Elle sécrète les hormones thyroïdiennes nécessaires à l’organisme, qui jouent notamment un rôle dans la transformation des nutriments en énergie.

L’hypothyroïdie correspond à une diminution de l’activité de la glande thyroïde. Elle ne produit pas assez d’hormones et tout se ralentit, avec des conséquences diverses : fatigue, mélancolie, frilosité, constipation… Les personnes souffrant d’hypothyroïdie ont également un métabolisme ralenti : elles ne dépensent pas assez d’énergie. Cela peut entraîner une prise de poids indésirable alors que l’apport énergétique reste inchangé.

L’hyperthyroïdie, qui se caractérise par une sécrétion excessive d’hormones thyroïdiennes, peut également entraîner une prise de poids. Ce trouble thyroïdien augmente l’appétit, ce qui peut entraîner une augmentation de la consommation de nourriture et une prise de poids.

Maladie de Cushing

Le syndrome de Cushing est une maladie rare qui touche principalement les femmes de 20 à 40 ans. Il est dû à une sécrétion excessive de cortisol par les glandes surrénales, soit par l’organisme lui-même (cortisol), soit par l’utilisation prolongée de médicaments corticostéroïdes. Le cortisol est une hormone anabolisante, qui facilite l’assimilation des nutriments ; un taux excessif de cette hormone dans l’organisme favorise la prise de poids.

Cette maladie présente de nombreux symptômes : hypertension artérielle, diabète, ostéoporose, troubles mentaux… Cependant, les deux symptômes les plus marquants sont la prise de poids et l’altération de l’apparence. En effet, le syndrome de Cushing se caractérise par une prédominance de la graisse dans la partie supérieure du corps, notamment au niveau du tronc et du visage, alors que les membres et les jambes restent souvent maigres. Les personnes atteintes de ce syndrome peuvent également présenter une fragilité de la peau, des marques simples, une décoloration de la peau et des vergetures.

Le syndrome de Cushing peut être difficile à diagnostiquer car ses symptômes peuvent se manifester progressivement et ressemblent souvent à ceux de l’hypothyroïdie ou de l’hypertension artérielle. Si le diagnostic est posé, votre médecin vous prescrira un dosage approprié de corticostéroïdes ou un médicament anti-cortisol. Ce traitement permet de stopper immédiatement la prise de poids liée à la maladie.

SOPK (syndrome des ovaires polykystiques) 

Ce syndrome, qui touche 5 à 10 % des femmes en âge de procréer, est dû à un déséquilibre hormonal. Il se caractérise par la présence de nombreux petits kystes sur les ovaires, des troubles menstruels, une pilosité excessive et une acné qui apparaît tardivement. C’est aussi une cause fréquente d’infertilité et de prise de poids inexpliquée.

Le syndrome des ovaires polykystiques entraîne une résistance à l’insuline, l’hormone qui régule le taux de sucre dans le sang, et des niveaux élevés d’insuline peuvent rendre difficile la conversion du glucose en énergie. Et, comme dans un cercle vicieux, la prise de poids encourage l’organisme à produire encore plus d’insuline, ce qui entraîne une nouvelle prise de poids…

Par conséquent, plus de la moitié des femmes atteintes du SOPK sont en surpoids. La prise de poids se produit principalement dans la région abdominale (ventre), ce qui augmente les facteurs de risque de maladies cardiovasculaires.

Le diabète avec prise d’insuline

Le diabète de type 2 est la forme la plus répandue de diabète et survient lorsque l’organisme n’utilise pas correctement l’insuline. Dans le diabète, le pancréas ne produit plus suffisamment d’insuline et, en son absence, le taux de sucre dans le sang augmente.

Pour réduire la glycémie, il faut donc apporter l’insuline que le pancréas ne produit plus. Cependant, en cas de consommation excessive de calories, les cellules reçoivent plus de glucose qu’elles n’en ont besoin; cet excès est transformé en graisse et peut contribuer à la prise de poids.

Pour éviter la prise de poids, les personnes atteintes de diabète insulino-sensible doivent consommer le moins possible de graisses et de sucres. Il est essentiel de consommer davantage de légumes et de glucides facilement assimilables par l’organisme, tels que les céréales complètes et les légumineuses. Il faut également consommer des fruits pour apporter du sucre (et donc de l’énergie) à l’organisme et des oléagineux (ou du saumon gras) pour faire le plein de bonnes graisses et donc d’oméga.